Nous voilà donc, Nadia, José, Bernard et moi, parties à bord
de Sangui (voilier de 14m50 de type sloop) pour une longue traversée de l’océan
Atlantique. C’est environ 2100 miles soit 4000 km en direct qui nous séparent
maintenant du Cap Vert au Croissant Antillais. C’est le vent des Alizés
soufflant régulièrement d’Est en Ouest qui devrait nous porter tout le long.
Cette phase de navigation ne présente, à priori, pas de difficulté importante du point de vue
technique. La priorité étant pour que tout se passe bien, de préserver le
matériel pour éviter des avaries importantes pour le bateau. Ensuite, la
préparation de l’équipage doit être rigoureuse dans le sens ou il n’ait pas
question de tomber malade au milieu de l’océan à plus de 2000 km des secours.
Au quotidien une vigilance accrue est nécessaire, entre autre pour la
manipulation des couteaux et de la cuisine en général. Nous sommes économes sur
la consommation d’eau douce que nous avons embarquée en quantité suffisante
mais certes limitée.
Le départ se fait tranquillement à allure régulière, environ
6 nœuds. Avant même la sortie complète de l’archipel du Cap Vert, nous nous
retrouvons sous le vent de l’île de San Antao. C’est donc complètement abrité
du vent que le bateau se retrouve immobilisé pendant au moins 5 heures. Il est
4h du matin quand enfin les voiles se regonflent entraînant Sangui vers le
lointain horizon.
Les premiers jours le vent n’est pas très fort, de 5 à 10
nœuds. L’option de sortir de Spinnaker asymétrique est prise par Bernard, cette
manœuvre est sûrement l’une des plus périlleuse sur un voilier. Elle consiste à
envoyer une grande voile très légère sur l’avant du bateau, un tangon la
maintenant écartée du bateau pour favoriser la prise au vent. Pour les futurs
équipiers qui viendront avec moi sur Inti, vous aurez sûrement l’occasion de
participer à cette manœuvre où l’un des rôles d’équipier est nommé le
voltigeur. En ciseau, la grande voile d’un côté et le spi de l’autre, est la
configuration où il y a un maximum de voilure. C’est à mes yeux et pour
beaucoup d’autres la plus magique et agréable des navigations. La raison étant,
en général, la présence d’un vent raisonnable et d’une mer peu agitée.
Je suis impatient de
pouvoir naviguer avec mon voilier, mais je sais qu’avant de trop rêver il faut
commencer par quelques entretiens et réparations qui devraient me prendre
plusieurs mois. Avis aux courageux, j’ai mon tableau arrière à stratifier
(fibre de verre et résine polyester), mon enrouleur de foc que j’ai tordus lors
du passage de l’écluse du Nourrigier est à réparer, changer ou au mieux à
redresser. Ce n’est pas fini, il faut que je remette mon moteur hors bord en
place et alors enfin je pourrais mettre le mât en position. Je compte bien
après mon installation à Redessan, petit village à côté de Nîmes, m’investir
entièrement dans ces travaux afin que cet été je puisse, avec ceux qui le
veulent aussi, profiter des joies de la balade côtière, de la pêche et des
mouillages sur les plages désertes.
Bernard me conseil
d’un point de vue technique sur les travaux à réaliser, ainsi que sur le choix
des bons fournisseurs de matériaux et d’accastillage. C’est toujours
intéressant d’avoir les bonnes adresses locales, même pour bien manger. Et oui,
en parlant de nourriture, il faut quand même dire que les menus de la journée
sont une occupation non négligeable dans notre quotidien. En effet, après 4
jours de navigation, les journées sont assez semblables les unes des autres. Il
n’est pas évident de savoir quel jour nous sommes, de plus au fur et à mesure
nous effectuons le décalage horaire afin d’obtenir moins 5 heures à notre
arrivée. Le vent étant constant, le bateau bien réglé, il y a très peu de
manipulations à opérer.
Dès le jour levé, mon
travail est de m’occuper de la pêche. En général, c’est une mitraillette montée
de 6 petits leurres que je mets à l’eau à environ 30m. Puis une canne moulinet
à 50m sur laquelle j’accroche soit un poulpe plastique soit un raglout (genre
de vers plastique). Le deuxième jour, je fais ma première prise, c’est une
petite dorade coryphène qui a bien eu l’amabilité de se sacrifier. Qu’elle joie
de sortir mon premier poisson des eaux de l’océan. C’est à la poêle, simplement
que je la cuisine.
Le troisième jour, se
sont 3 dorades que je vais sortir de l’eau. Une avec la canne et 2 en même
temps sur la mitraillette. Nous avons observé que les dorades mordent
régulièrement par d’eux, une un peu argentée et l’autre légèrement dorée. C’est
quand même bien plus pratique de sortir 2 poissons en une fois (désolé pour l’orthographe
de fois, foi, Foix, foie, je ne sais jamais lequel c’est le bon. Un peu tordu
cette langue française n’est-ce pas ? Enfin ce n’est qu’une faute répétée parmi
tant d’autres). Ce jour, se sera au four avec des tomates et des petits oignons
qu’elles finiront.
Ah oui j’oubliais de
mentionner que la pêche c’est aussi beaucoup de temps à d’emmêler les lignes
entre elles. C’est une réelle activité zen à laquelle je m’adonne quotidiennement.
Autre activité, certes moins agréable mais nécessaire, est le nettoyage des
poissons. Je m’assois dans la jupe, un bout (corde) à la cheville, les écailles
puis les vide, en faisant attention à ce qu’une vague n’emporte pas la prise.
Il est arrivé des moments ou j’ai vraiment eu l’impression que l’océan voulait
récupérer son poisson avant que nous puissions en profiter. Je n’ai à ce jour
ou j’écris ces mots, aucune perte à déplorer.
Poisson tout les jours
ce n’est pas possible, il faut varier notre alimentation. Je me résigne,
certains jours à ne pas pêcher. Et puis, il n’y a pas que la pêche pour
s’occuper. Je continus régulièrement à lire les Glénans qui comporte quand même
1046 pages, je pense en lire la grande majorité lors de ce voyage. Je me suis
aussi mis à l’anglais de manière assidue, un peu du livre Assimil anglais et
beaucoup de Roseta Stone américain qui est un logiciel ma foi, fort agréable
(pour l’histoire des fois il faudrait que j’apprenne par cœur le sketch de
Raymond Devos, trop tard pour ce coup). Après exposition de mon problème
d’orthographe, José ma proposer une phrase mnémotechnique qui suit :
« Il était une
fois, dans la ville de Foix, un marchant de foie, qui se dit ma foi, c’est bien
la dernière fois que je vends du foie dans la ville de Foix. »
En restant sur ce
thème de l’écriture, il me reste en autre à élucider l’emploi du bon c’est,
s’est, ces et ses. Si quelqu’un a un truc infaillible, je suis preneur.
Donc oui alors, les
activités à bord sont la pêche, les Glénans, l’anglais et la cuisine. Malgré le
fait d’avoir mon matériel complet, je n’ai pas pu encore me lancer dans la
peinture Pastel. J’ai lu les bouquins techniques, mais vous comprendrez qu’un
bateau qui bouge tout le temps n’est pas forcément le lieu le plus approprié à
ce loisir. Merci Gaëlle et Nicolas de m’avoir offert le livre professeur
« le pastel, pas à pas » qui, j’ai bon espoir, un jour, me fera
passer du stade de débutant à celui de confirmé.
Retour à la pêche,
nous sommes au 6ème ou peut-être 8ème jour de navigation,
il est 19h, le soleil se couche tranquillement à l’horizon. Seule une dorade a
été prise, tandis qu’une seconde s’est décrochée à 15m de l’arrivée. Donc,
j’enroulais doucement la mitraillette, quand soudain j’ai senti que quelque
chose venait de mordre. Direct, je me suis dit que ce devait être un beau
poisson ou du moins un poisson différent des dorades. Pour infos la dorade une
fois ferrée n’oppose aucune combattivité, elle reste en surface sur le flan et
se laisse ramener tranquilement. Ce que j’avais au bout du fil était bien un
poisson combattif qui ne voulait pas montrer son nez. Ce n’est qu’à quelques
mètres du bateau, qu’il se résigna de son destin entre nos mains. Nous
supposons que c’est un brochet des mers, le fameux Barracuda, qui est devant
nous, il est zébré noir avec des reflets argentés et bleus.
Enthousiasme à bord,
enfin nous allons pouvoir nous préparer un bon aïoli typique du sud. C’est
chose faite le lendemain midi, un vrai repas provençal commencé avec, tradition
oblige, un petit pastis et finis avec une petite sieste.
Le rythme est toujours
le même, nous n’avons pas vu âme qui vive depuis maintenant 8 jours, jusqu’au
moment où vers 21h, les feux de navigation d’un cargo se dessine à l’horizon.
Il fait route vers l’est, s’est à 4 miles qu’il nous croise pour rapidement
disparaître dans la nuit. Les quarts sont toujours personnellement, dédiés à
l’écoute de musique, lecture des Glénans et à l’observation du ciel. Au milieu
de l’Atlantique, à plus de 2000km de la première source de lumière, les
conditions sont idéales pour observer le rayonnement des étoiles. Après
réflexion, je pense qu’une seule nuit s’est passé sans que je puisse capter une
étoile filante, sûrement n’y ai-je pas porté une attention particulière. Quand
l’heure du quart correspond, l’apparition de la lune est toujours un moment
magique dont je ne me lasse pas. Tantôt lumineuse, tantôt voilée, elle n’est
jamais pareille et continue inlassablement son rythme de croissance et
décroissance. Toutes les 10 minutes environ, je jette un coup d’œil minutieux
sur l’horizon afin d’y déceler une possible présence.
Nous sommes maintenant
à mis parcourt, jusque là le vent nous a bien porté, mais la tendance pour les
prochains jours est à la baisse. Cela aura au moins pour avantage de moins
bouger le bateau et son équipage. Le record de la plus grosse prise sur Sangui est
battu ce jour. C’est une grosse dorade que Bernard et moi remontons à notre
bord. Celle-ci est magnifique, d’un ton bleu très prononcée qui s’atténuera
avant la photo. En rembobinant la mitraillette je ne l’imaginais pas si grosse,
mais une fois à nos pieds, il a fallu se démener pour la maitriser, 4 mains
étaient bien nécessaire. Forte de son
précédent succès nous rééditons l’opération Aïoli qui se solde par la même note
positive. Peut-être la digestion est-elle un peu dure par les 25 degrés, mais
se n’est qu’une anecdote.
En effet, le soleil
est notre ami depuis le début du voyage. A ce jour aucune averse digne de ce
nom, permettant de dessaler l’extérieur du bateau, n’est alors tombée. A
justement en parlant de cela, il est 2h30 du matin, je finis mon quart et voilà
le premier grain (perturbation du vent et pluie) qui nous tombe dessus. En 30
secondes, le vent a tourné, le bateau s’est couché, les voiles se sont mises à
claquer dans tous les sens. Il nous a fallu dans la précipitation réduire la voilure,
remettre le bateau au portant et ainsi stabiliser notre avancée. S’est en
vivant ce genre d’expérience que la vigilance en mer doit être permanente, car
en quelques dizaines de secondes tout peu se transformer. Dans le cas présent
la mise en place de retenues de baume de part et d’autres de celle-ci fut très
judicieuse. C’est ainsi que l’on évite un empannage violent qui pourrait mettre
le mât à l’eau, et transformer un agréable voyage en galère inimaginable.
Le jour se lève, le
temps reste instable, la mer est chargée de paquets d’algues de sargasse. Cette
algue est connue des marins car elle constitue dans la partie centre nord de
l’Atlantique une zone qui s’appelle la mer de Sargasse, traditionnellement le
vent y est quasi absent. Cette mer dérivante était redoutée du temps des
galions, car ils se retrouvaient bloqués au milieu de celle-ci et des parasites
attaquaient la coque en bois. Mais enfin pour nous, se ne sont que des résidus
faisant suite sûrement suite à une tempête dans ce lieux bien au nord de notre
position. S’est sans conviction qu’à 8h30 je mets le matos de pêche en place.
Il nous a pas fallu attendre longtemps, à peine une heure pour que la magie
opère. Je remonte la mitraillette où 2 poissons se sont accrochés, aussitôt je
rembobine le lancé au bout duquel un poisson est aussi accroché. Résultat, record
du nombre de poissons pris en un coup. Alors par contre on ne connaît pas leur
nom, c’est la première fois que Bernard en voit et nous n’avons à bord pas de
livre permettant de les identifier. Il mesure entre 20 et 40cm, de couleur
marron présentant en travers de la tête une bande noire oblique allant de bas
en eau. Il se nourrit sûrement des fameux parasites de sargasse car j’ai trouvé
de petits crabes dans leur estomac. Comme d’habitude je m’attèle à l’ingrate
tâche de leur nettoyage, mais chose qui n’est pas coutume, j’ai eu l’impression
de me baigner pendant 5 bonnes minutes car la pluie a été très abondante et
toute aussi rafraichissante.
Les trois cocos au
four avec oignons, tomates, citron et vin blanc, furent dégustés avec délice par
Bernard et moi. Nous sommes d’accord pour dire que se sont les meilleurs poissons
que nous avons jusqu’alors mangé lors de ce voyage.
Voilà, hors mis la
pêche, le temps passe tranquilement (je crois que tranquilement revient
régulièrement, mais c’est vraiment avec cet agréable rythme que se déroule le
quotidien). Bref, aujourd’hui je me propose d’effectuer le matelotage sur le
bateau. Cette tâche consiste à vérifier les extrémités de tous les cordages, et
de les réparer s’ils sont effilochés, afin de stopper la progression. Pendant
une bonne heure, avec un fil comme du fil de cuisine, je perfectionne ma
technique de régularité et de serrage des tours. Un coup de cutteur pour
enlever la partie effilochée et enfin soudure au briquet terminent l’opération.
Tous les 4 ou 5 jours,
dans l’après-midi, je fais le pain. Je me débrouille pour avoir de la pâte pour
un gros pain et une bonne pizza. Donc traditionnellement, c’est pizza
Berrichonne au menu du soir, c’est-à-dire pizza généreuse et nourrissante
d’environ 4cm d’épaisseur. Accompagnée généralement d’une salade de choux,
c’est toujours un succès.
Nous sommes le lundi
11 février, il est 13h quand Bernard s’écrit « Une baleine !!). Depuis
le départ nous attendions en vain l’apparition de ce mythique mammifère de nos
océans. Mobydick arrive de face et passe
lentement à 100m sur tribord. Se n’est pas une grosse baleine, mais elle devait
quand même mesurer entre 10 et 15m. A notre hauteur elle pivote, nous voyons
nettement sa tête qui sort de l’eau pour mieux nous observer. Les baleines sont
réputées curieuses, c’est pourquoi il se peut qu’elle est déviée légèrement son
itinéraire pour venir voir, qui ou qu’est-ce que nous étions. Rapidement elle a
continué son chemin en nous saluant une dernière fois par son traditionnel
souffle du style Tccchhiii, CHHuuiiee ou Chhhiiooo, un truc de ce genre. A
noter que nous n’avons plus vu de dauphins depuis La Palmas, c’est vous dire
que cette visite nous a fait à chacun, très plaisir.
Nous sommes le 12
février 2013 et chaque année le 12 février, c’est le jour de l’anniversaire de
mon frère jumeau Nicolas et le miens. Alors, bon anniversaire frangin, joyeuses
31 piges. J’ai bien reçu les mails part l’intermédiaire de Paule et Bernard,
merci beaucoup la famille, cela ma fait très plaisir. Il faut dire que je ne
m’y attendais pas. Je pense à vous et je vous embrasse bien fort.
Comme il se doit en
pareille occasion, j’ai préparé quelques trucs, histoire de marquer le coup.
J’ai donc fait un gâteau au chocolat style 200 version 150 et des petits toasts
variés. La veille, j’avais bien pris soin de mettre le champagne au frais.
Au moment de l’ouvrir,
en sachant que dans le frigo tout est remué, j’avais un peu peur que ça parte
en mousse. Il n’en fut rien, juste un petit verre est sorti, permettant ainsi
d’offrir comme la tradition le veut, un peu de champagne pour le bateau. J’ai servi les 4 verres, puis s’est à l’océan
que j’ai versé le fond de la bouteille. J’ai confectionné comme j’ai pu un truc
qui ressemblait à des bougies. Pour se faire j’ai laissé tremper des allumettes
dans l’huile, cela n’a eu qu’un succès moyen, mais m’a quand même permis de
souffler les bougies. Nous avons passé
un bon moment, c’est la première fois que je fête mon anniversaire sous le
soleil, je ne peux pas dire que se soit désagréable, peut-être même voir agréable.
Dans l’après-midi, je
passe à la douche. Ce n’est pas la première, mais je ne crois pas en avoir
parlé, alors vu que j’ai fait un peu le tour de la vie à bord, je vais raconter
ça. C’est très simple, une bassine, un seau d’eau de mer, le gant et le fameux
gel douche spécial mer qui permet soit disant de ne pas se rincer à l’eau douce
et d’être quand même non salé à la fin. Ah oui en faite, le sel est un ennemi
dur à combattre, il se met partout et a le gros défaut d’attirer toute
l’humidité. Il est toujours désagréable d’enfiler un vêtement qui malgré le
fait d’être propre est tout poisseux, mais on s’y habitue par la force des
choses. Le lavage de l’homme se fait dans la jupe tout simplement, la
difficulté résidant surtout à garder l’équilibre. Par mesure de sécurité nous
nous attachons un bout au pied et obligatoirement quelqu’un doit être éveillé
pour jeter un coup d’œil de temps en temps. Shampoinnage, frottage et rinçage à
l’eau de mer, le tous conclu par un sur rinçage à l’eau claire. Voilà le
bonhomme tous neuf et tous propre, car préalablement rasé tel un gentleman. Ce
soir, en cadeau d’anniversaire, je me suis offert le plus gros sac de nœuds du
voyage. A grands coups de volonté, après plus d’une heure d’obstination je
viens à bout de cette épreuve. Un grand Ouais !! de soulagement finit
cette tâche, enfin, je peux profiter de la nuit tombée.
Nous sommes maintenant
le 13 février, il est 15h15, une distance de 200 miles nous sépare du port des
Marins en Martinique. Cela fait 4 jours que nous n’avons plus pris de poissons,
au dire de Bernard, cela est normale et lui était déjà arrivé auparavant. Je
continu tout de même la pêche et ne
désespère pas.
Au matin, suite à la baisse du vent, environ 8 nœuds, le
tangon a été mis en place pour maintenir le génois écarté du bateau et ainsi
éviter qu’il ne faseille trop et que les écoutes tapent le pont. A la tombé de
la nuit, par sécurité, nous commençons à ranger le tangon. Depuis le début de
la manœuvre quelque chose ne va pas, cela inquiète Bernard mais nous
continuons. Une fois hissé à une hauteur d’environ 5m, il s’est démanché de sa
cloche. Le tangon est alors tombé le long du mat, tandis que Bernard a maintenu
comme il pouvait l’autre extrémité au niveau du pont. Par chance, le tangon est
allé se coincer entre le mat et la drisse de pavillon, il à donc été stoppé
dans sa course. Nous pensons que cette avarie est due au fait que la balancine
ne passait pas au bon endroit et quelle a due, lors de la montée du tangon le
long du rail, se coincer et entrainer une pression sur la gâchette qui permet
de libérer le crochet qui retient la rotule du tangon dans la cloche.
Cela aurait pu être dangereux, mais on s’en est bien sorti.
Comme quoi en navigation il faut
toujours rester attentif et analyser le moindre petit problème.
La suite vient bientôt....