mardi 15 janvier 2013

07 01 2013 - Passage de Gibraltar, côte Marocaine

Nous reprenons la mer comme prévu vers midi. Cette zone très empruntée est tout de même plus aisée à passer en journée. Nous prenons le cap en fonction du vent, nous permettant de s’écarter du rivage. C’est donc en direction du rocher de Gibraltar, celui induit que nous sommes entrain de nous écarter, voir de reculer par rapport à notre objectif qui est le passage en Atlantique.



 Nous tirons des bords (changer de direction : soit le vent à bâbord, soit le vent à tribord), mais cela n’y change rien, nous n’avançons pas. Il y a beaucoup de courant inverse dans cette zone, c’est à nous de l’es dompter. Donc il faut savoir que dans un détroit si le courant au centre est dans un sens, alors sur les rivages il sera inverse. Le capitaine prend alors la décision de se rapprocher des côtes, et de progresser au moteur. Cette méthode est obligatoire dans ces situations si l’on ne veut pas retourner attendre au port. Durant 24h environs nous maintiendrons le cap de cette manière, c’est donc au moteur que nous passons en Atlantique.
La météo annonce très peu de vent, les jours à venir s’annonce calme, voir très calme. Maintenant l’océan se caractérise par une houle beaucoup plus volumineuse, le voilier est bien moins agité. Nous passons devant Tanger, notre cheminement est en effet très cool, environs 4 nœuds de moyenne.


C’est au milieu de nulle part, quasiment à l’arrêt comme des clandestins dérivant, qu’un petit chalut marocain « Mohammed Amni » nous dépasse à quelques mètres. Un peu de langage des signes de José et voilà nos pêcheurs qui nous proposent de nous envoyer une cagette de poisson. Ni une ni deux Bernard saute dans le cockpit, allume le moteur et nous rapproche progressivement du chalut. Un magnifique lancer de cagette, une bonne réception et nous voilà approvisionné en poisson pour quelques jours. Nous effectuons de grands remercîment, cela c’est passé tellement rapidement qu’après coup nous regrettons de n’avoir pu leur envoyer à notre tour quelques présents.


 Le contenu de cette cagette est un vrai trésor de victuailles, nous avons des calamars, des gambas, une sorte de petite dorade, de petits poissons et une lotte. La fraicheur est garantie, je me mets donc au nettoyage obligatoire pour la consommation. Cette expérience me rappel très bien se que j’ai pu vivre auparavant au Maroc, la gentillesse de ces gens m’a bluffée une foi de plus.


Bernard prépare une soupe avec les têtes de gambas et les petits poissons, nous l’a mettons de côté. Ce soir c’est poisson au four avec des pâtes, un régal. Le lendemain midi c’est jour de fête, en apéro je fais revenir les calamars à la poêle, oh là là là que c’était bon!! Puis au menu se fut gambas grillées accompagné de patates douces et potirons, que du bonheur !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J aime ta coupe antoine .
Thierry L