Nous reprenons la mer comme prévu vers midi. Cette zone très
empruntée est tout de même plus aisée à passer en journée. Nous prenons le cap
en fonction du vent, nous permettant de s’écarter du rivage. C’est donc en
direction du rocher de Gibraltar, celui induit que nous sommes entrain de nous
écarter, voir de reculer par rapport à notre objectif qui est le passage en
Atlantique.
Nous tirons des bords (changer de direction : soit le vent à
bâbord, soit le vent à tribord), mais cela n’y change rien, nous n’avançons
pas. Il y a beaucoup de courant inverse dans cette zone, c’est à nous de l’es
dompter. Donc il faut savoir que dans un détroit si le courant au centre est
dans un sens, alors sur les rivages il sera inverse. Le capitaine prend alors
la décision de se rapprocher des côtes, et de progresser au moteur. Cette
méthode est obligatoire dans ces situations si l’on ne veut pas retourner
attendre au port. Durant 24h environs nous maintiendrons le cap de cette
manière, c’est donc au moteur que nous passons en Atlantique.
La météo annonce très peu de vent, les jours à venir
s’annonce calme, voir très calme. Maintenant l’océan se caractérise par une
houle beaucoup plus volumineuse, le voilier est bien moins agité. Nous passons
devant Tanger, notre cheminement est en effet très cool, environs 4 nœuds de
moyenne.
C’est au milieu de nulle part, quasiment à l’arrêt comme des
clandestins dérivant, qu’un petit chalut marocain « Mohammed Amni »
nous dépasse à quelques mètres. Un peu de langage des signes de José et voilà
nos pêcheurs qui nous proposent de nous envoyer une cagette de poisson. Ni une
ni deux Bernard saute dans le cockpit, allume le moteur et nous rapproche
progressivement du chalut. Un magnifique lancer de cagette, une bonne réception
et nous voilà approvisionné en poisson pour quelques jours. Nous effectuons de
grands remercîment, cela c’est passé tellement rapidement qu’après coup nous
regrettons de n’avoir pu leur envoyer à notre tour quelques présents.
Le
contenu de cette cagette est un vrai trésor de victuailles, nous avons des
calamars, des gambas, une sorte de petite dorade, de petits poissons et une
lotte. La fraicheur est garantie, je me mets donc au nettoyage obligatoire pour
la consommation. Cette expérience me rappel très bien se que j’ai pu vivre
auparavant au Maroc, la gentillesse de ces gens m’a bluffée une foi de plus.
Bernard prépare une soupe avec les têtes de gambas et les
petits poissons, nous l’a mettons de côté. Ce soir c’est poisson au four avec
des pâtes, un régal. Le lendemain midi c’est jour de fête, en apéro je fais
revenir les calamars à la poêle, oh là là là que c’était bon!! Puis au menu se
fut gambas grillées accompagné de patates douces et potirons, que du
bonheur !!!
1 commentaire:
J aime ta coupe antoine .
Thierry L
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