Une fois le 4x4 chargé, nous partons vers le Nord. A peine sortie de la ville, le paysage est désertique. Les montagnes sont balayées par un vent fort et glacial, seul quelques buissons et des cactus supportent ce climat. Il n'a pas plut depuis plusieurs mois et dans le sillon de la voiture un nuage de poussière se forme.
Le second jour, le départ est matinal. Au milieu de nulle part ou plutôt à côté d'ancienne mines, nous passons dans un village abandonné où il y eu jusqu'à 5 000 habitants. Dans les années 1800, jusqu'à 75% de la population serait morte d'une maladie. Depuis ce jour, le village est laissé aux mains de la nature et est considéré comme ensorcelé.
Les seuls habitants encore présents sont les viscachas, un genre de lapin avec une queue d'écureuil. J'ai retrouvé cet animal à peut prêt dans tous les lieux rocailleux d'altitude. Leur couleur varie légèrement selon la couleur de la roche. Ils sont beaucoup moins furtifs que les lapins de chez nous et se laissent approcher.
Nous continuons notre chemin jusqu'à une lagune. De nombreuses couleurs et un dépôt blanchâtre sur la rive est caractéristique des lagunes des environs. Des entreprises exploitent un minéral dont je ne me rappel pas le nom, qui rentre dans la composition de champoings et de diverses crèmes.
Pouvoir se baigner dans des sources thermales avec une température extérieur de quelques degrés est toujours super agréable. Celle-ci offre un cadre très particulier, où les vapeurs se mélanges aux paysages. Je reste tranquillement pendant 1 heure à profiter de la chaleur des eaux, et autant vous dire que l'idée de sortir n'a fait que prolonger mon bain. Mais il a bien fallu se résoudre à sortir car il reste encore de la route avant d'arriver au prochain « hôtel ».
Nous entrons dans le désert de Dali où seules quelques pierres parsèment les lieux. Je ne sais pas si Dali est venu ici, mais c'est vrai que l'on retrouve le paysage lunaire de ses peintures. Au fond, se dresse le volcan Licancabur qui culmine à 5 960 m dont le glacier a disparut depuis environ 30 ans, se qui rend son ascension beaucoup plus facile.
Il est 5h du mat, nous partons pour 45 min de voiture pour rejoindre le Licancabur. La nuit est fraiche mais pas glaciale, se qui rend les premiers moments largement supportable. Autre avantage, c'est la clarté de la lune qui éclair nos pas, la lampe torche n'est pas nécessaire. La première heure, le rythme est correcte mais très rapidement le groupe d'Anglais se met à marcher plus que lentement. Je marche 15 min et j'attends 30 min, cela n'est pas très agréable, mais je dois attendre le guide pour ne pas trop me perdre. Le jour se lève et mes nombreuses longues pauses deviennent plus agréables grâce à la chaleur du soleil et au paysage.
Nous prenons beaucoup de retard sur le programme de la journée, à l'heure où nous devrions être descendus, nous sommes encore entrain de monter. Cela n'est plus possible, le guide décide enfin de stopper les 2 plus lent et de les faire redescendre. Cela nous à permis, l'anglais, le guide et moi de monter jusqu'au sommet en prévoyant un retour avant la nuit. Je n'ai pas eu l'impression de faire une ascension, le rythme a été tellement lent que je suis arrivé en haut sans aucun effort. La descente a été un peu plus marrante car du sommet on voyait la voiture qui nous attendait, j'ai donc pu marcher seul et à mon rythme.
La journée a été très décevante pour moi, d'autant plus qu'une demi-journée a été perdue dans l'affaire et que cerise sur le gâteau mon lecteur MP3 a disparut de la chambre d'hôtel. Je prends ça du bon côté et me dis que la perte d'un lecteur n'est pas aussi grave que la perte d'un sac à dos. Bref, je me rappellerais de cette journée, mais pas du bon côté.
Le quatrième jour, nous sommes partis plus tôt que prévu pour rattraper le temps perdu. Après une demi-heure de route, crevaison de la roue avant droite qui a eté rapidement changée. 2 heures plus tard nous sommes arrivés dans un champ de geysers, l'endroit était magnifique. Le bruit et l'odeur de souffre m'ont rappelé la Soufrière en Guadeloupe.
L'habituel ciel bleu, les vapeurs et le cadre en font un lieu très atypique qui m'a beaucoup plus.
Ensuite, nous sommes passés à la Laguna Colorada puis au site qui s'appel « El arbole de piedra » qui signifie l'arbre de pierre. Ce lieu, il y a des millions d'années, était un plateau. Et avec le temps, et un important travail du vent, il c'est petit à petit transformé en désert où seul quelques roches, telle que celle ressemblant à un arbre, sont encore là pour nous rappeler l'histoire.
Une pause déjeuner, nous permet d'observer quelques flamants roses au milieu de la « Laguna Flamengo ». Ce site est très prisé des flamants mais en ce moment ils sont très peu nombreux à cause du froid, mais sont quand même présents.
Plus loin, se sont des Vicougnas qui s'alimentent tranquillement au bord d'une autre lagune. Ce lama sauvage est protégé depuis environ 40 ans, il est devenu avec le temps peu farouche, mais reste très peureux à l'approche d'un véhicule ou d'une personne. Une autorisation est donnée aux différentes communautés pour les capturer une fois par ans pour prélever sa laine qui est d'une très bonne qualité.
En fin d'après midi, nous arrivons sur le Salaar d'Uyuni. Nous nous arrêtons dans un hôtel de sel pour passer la nuit. Les murs sont faits de blocs de sel, de même les tables ainsi que les bancs. Le sol est semblable à une plage de sable fin, mais en sel. L'ambiance est super sympa.
Le lendemain, nous partons tout droit dans le Salaar qui était autrefois une mer. On peu encore voir le niveau sur les flans de montagne avant qu'elle ne disparaisse. Cet endroit est magnifique, nous nous arrêtons au milieu de nulle part afin de pouvoir apprécier tranquillement le levé du soleil.
Ca y est, il montre le bout de son nez, il enflamme le Salaar en faisant ressortir ces petits monticules qui se forment à la jonction de chaque plaque d'environ 1m
2 . C'est l'évaporation de l'eau qui se trouve sous environ 8 m de sel pure qui créé se phénomène naturel.
Le Salaar d'Uyuni qui mesure environ 200 km par 100 km, représente une quantité énorme de sel pure d'où est retiré du Lithium. Ce minerai est utilisé dans la fabrication de batterie, dans l'aérospatiale ainsi que dans la médecine. Le Salaar constituerait 75% des réserves mondiale.
Nous prenons le petit déjeuné au pied de l'île Incahuasi qui se trouve en plein milieu du Salaar, c'est un lieu où une population de cactus séjournent depuis quelques millénaire. Ces cactus ont pour certain plus de 2000 ans, car ils poussent d'environ 2 cm par an.
Je suis resté une heure à me promener sur cette île et de nombreuses fois je disais ouahhh, ouahhh !!! Tellement j'étais impressionné par la taille de ces plantes, mais aussi par le paysage que cela offrait. J'ai bien évidemment fait quelques prélèvement qui je l'espère arriverons à s'adapter au climat français.
Nous continuons la route jusqu'à Uyuni, mais sur le trajet lors d'une petite pause, je suis tombé nez à nez avec un dinosaure qui a voulu me dévorer. Heureusement que je cours vite car sinon je ne lui échappais pas.
Cette journée au milieu du Salaar d'Uyuni fut vraiment magique, le décor vraiment hors du commun et les cactus…
Nous arrivons à Uyuni qui abrite un cimetière de vieille locomotive à vapeur, ce qui est la seul chose à voir dans cette ville.
Je prends le bus à 19h pour me rendre à Potosi qui est à 7h de trajet.