Me voilà arrivé à La Paz, l’une des plus hautes villes du monde (3 660 m). Elle est impressionnante quand on la découvre, de pars son étendue mais aussi du fait qu’elle soit accrochée sur un flan de montagne. Les rues y sont forcément très pentues se qui entraîne une circulation très polluante. Au milieu de ces gaz d’échappement on trouve grand nombre de petits commerçants qui vendent matériel et nourriture, genre poulet fumé à l’échappement de bus, humm ! Autrement de grands marchés proposent toutes sortes de plats ainsi que diverses salténiasses qui sont une spécialité Bolivienne, c’est comme un chausson fourré de viandes et de légumes, c’est un régale…
Vous m’excuserez pour le manque de photos de La Paz, mais cette ville est très réputée pour ses pickpockets. Les deux premières personnes que j’y ais rencontré c’étaient fait voler leur sac ou leur appareil photo, alors vous comprendrez que je sois resté prudent.
Je suis allé voir le match de l’équipe de France contre l’Uruguay avec Stéphane qui était avec moi à l’Isla del Sol et avec Robin avec qui je vais tenter de gravir le Huayna Potosi. Je suppose que vous aussi vous avez vu le match, donc aucun commentaire, en espérant que contre le Mexique se sera mieux.
On m’a parlé d »une agence qui est très bien et qui fourni tout le matériel d’alpinisme pour un trek de 3 jours ayant pour objectif d’ascension du Hayna Potosi, une montagne proche de La Paz culminant à 6 088 m d’altitude.
Je pars donc en mini bus samedi matin après avoir pris tout le matériel (pantalon, chaussures, crampons, blouson, piolet, lampe frontal et sac de couchage, gants, cagoule). Font partis de l’expédition 2 Hollandais, 1 Suédois, 3 Français (Hélène, Guorka du pays Basque et Robin), ainsi que trois guides.
Nous arrivons au premier gîte en minibus, une cuisinière nous y accueille avec un bon déjeuné. L’après midi nous marchons une heure jusqu’au pied du glacier, je vais apprendre à me servir de tous ce matériel nécessaire à l’ascension d’un glacier. Je me sens très en confiance et je m’amuse comme un petit fou ou presque car il faut quand même être très prudent, les chutes peuvent être lourdes pour moi et les autres car nous sommes encordé par trois.
Le lendemain, après le déjeuné nous partons pour le second refuge qui se trouve à environs 3 heures de marches. Rien que ça se n’est pas facile car il faut porter tout son matériel, se qui pèse environ 25 kilos. Bref, une fois arrivé je suis bien content, il est 16h.
A 17h nous faisons un dîné léger car à 1h du mat on se réveille pour partir à 2h. Quand je dis on se réveil c’est pas complètement vrai car à 5 300m d’altitude il n’est pas facile de dormir. Je pense avoir dormi 2 ou 3 heures. Je n’attendais qu’une chose, c’est que le réveil sonne.
Sur 7, déjà 2 personnes ont abandonnés à cause des problèmes dues à l’altitude. Il est 2 heures du mat, je suis encordé avec le guide Macario et avec Robin. Nous commençons l’ascension qui devrait durer si tous se passe bien environ 5 heures. C’est très marrant de voir des dizaines de points lumineux, bien en ligne, se dirigeant vers un même objectif, le sommet.
Au bout d’une heure déjà je me dis que c’est vraiment galère mais aussi que je n’ai pas l’habitude d’abandonner face à l’effort. Alors je continus encore et encore. De courtes pauses sont les biens venues. Les pas sont très court, il doit faire environ - 10°, les bottes sont entrain de me faire des ampoules, c’est vraiment dure. Mais au bout de 3h je ne pense plus à ça, je ne pense qu’au sommet.
Nous avons un bon rythme, seul un groupe est devant nous, tandis que derrière seulement quelques lumières percent la nuit. Et on continu dans le silence avec comme seul musique celle de nos pas et du vent glaciale. La marche se fait sur des pentes très fortes, ça c’est le plus facile. Mais quand il faut escalader avec le piolet, cumulé avec la fatigue, là ça devient très dur.
Il est 6h30 et enfin j’arrive au sommet. Les premières lueurs du jour apparaissent, qu’elle soulagement et qu’elle joie d’être au sommet d’une montagne d’où on peut voir le lac Titicaca, la forêt Amazonienne et La Paz. Nous restons environs une demie heure, le temps que le soleil nous réchauffe un petit peu, car juste le temps d’enlever les gants pour prendre une photo et mes doigts étaient gelés ou du moins très douloureux à cause du froid.
C’est un moment inoubliable, ce levé de soleil à 6 088 m, la dureté de l’ascension valait vraiment le cout. Le Huayna Potosi est réputé comme étant l’un des plus faciles sommets à 6 000 m. Je me dis que les autres doivent être vraiment difficile car déjà celui-là, je pense que pas plus de 20% des gens au départ sont arrivés au bout.
Bon, être arrivé au sommet c’est une chose, mais maintenant, il faut redescendre au second gîte, se qui nous prend environ une heure et demie. Le paysage est splendide, la lumière du soleil enflamme la montagne ainsi que nos visages. Ce n’est que du bonheur malgré la fatigue et les ampoules.
Nous rejoignons le gîte où nous buvons un maté de coca bien chaud, ah oui petite galère supplémentaire lors de l’ascension, c’est le manque d’hydratation car l’eau que j’avais emmené avait forcément gelée au bout de 2h. Je suis arrivé au gîte complètement sec, tout comme mon camarade de cordé Robin. Donc c’est vous dire la joie d’une boisson chaude.
Une heure plus tard le temps de faire les sacs et nous sommes repartis en direction du premier gîte où nous sommes arrivé 1 heure et demi plus tard. Cette dernière descente a été très difficile à cause de la fatigue et du poids du sac à dos. Tout comme Robin qui sommes les 2 seuls du groupe à être monté, notre équilibre n’est pas tout a fais au top. Le déjeuné au gîte est un réconfort bien appréciable.
Un minibus vient nous récupérer et nous emmène à La Paz. Je rentre à l’hôtel vers 17h, et me couche vers 19h pour un sommeil profond d’où j’émerge vers 10h. Je prends mon guide de voyage et décide de partir à Chulumani dans les Yungas qui est à 5 de route.
1 commentaire:
MA-GNI-FI-QUE!! Encore merci de nous faire partager ton voyage avec des photos superbes et un texte bien détaillé!! Régale tio bien à plus pour de nouvelles aventures. Bises Marie-Eve
Enregistrer un commentaire