3 mois après mon
premier contact avec Bernard, capitaine d’une soixantaine d’année, me voilà
donc embarqué sur Sangui, un voilier de
15 mètres qu’il a conçu de ses propres mains dans son jardin durant 4 ans. Son histoire n’est
pas banal, il est complètement autodidacte et à acquis à présent une forte
expérience depuis une dizaine d’année de navigation dans différents océans.
Nadia et José sont les 2 autres équipiers de cette aventure.
Ce couple du Sud de la France son en voyage régulièrement et aventuriers des
mers de temps à autres.
Ce Jeudi matin, nous allons avec José faire les courses du
frais, c’est-à-dire les fruits, les légumes et produits laitiers. Pendant que
Nadia et Bernard mettent en ordre le bateau pour le départ. De retour au port
nous chargeons l’avitaillement et nous voilà prêt pour lever l’ancre. Un petit
apéro, un tour à la pompe et nous voilà parti.
La sortie du port se fait au moteur comme d’habitude et une
foi un peu au large nous pouvons hisser la grande voile et dérouler le génois
(grande voile à l’avant du bateau). Le vent nous est favorable et nous gardons
le cap sud ouest.
Bientôt la terre n’est plus en vue, c’est alors que me voilà
partie pour ma première nuit de navigation. Le vent ne cesse de forcir avec des
pointes à plus de 40 nœuds, il est légèrement de travers et nous donne une très
bonne allure de 12 nœuds. Le problème dans ces conditions est l’orientation
quasi de face des vagues, qui bougent énormément le bateau et son équipage…
Il est 19h et nous sommes déjà tous malade. La première
gerbe est assez soulageante car copieuse, mais les suivantes ne sont que bruits
et crachats. Et ce cela dans une mer déchaînée où l’on croit que le bateau se fracasse sur chaque vague, et en avant
et en arrière et on gite (pencher) de manière que je ne pensais pas réalisable.
Je peux vous assurer que les montagnes russes c’est vraiment de la rigolade en
comparaison.
Donc vous l’avez compris, cette première nuit fut, on peu le
dire assez horrible, mais encourageante dans la bataille à venir avec cette
force immense et indomptable. Je comprends alors aussi le rôle du capitaine,
qui lui aussi malade, a passé toute la nuit à gérer. J’étais avec lui lors du
passage au cap feu, c’est là que la mer a été la plus forte. Les vagues
arrivaient sur nous de sortes que j’avais l’impression de pouvoir les toucher
de mes mains. La magie de cette nuit fut aussi d’être illuminée par une intense
pleine lune.
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