mardi 15 janvier 2013

27 12 2012 - Golfe du Lyon, cap Feu


 3 mois après mon premier contact avec Bernard, capitaine d’une soixantaine d’année, me voilà donc  embarqué sur Sangui, un voilier de 15 mètres qu’il a conçu de ses propres mains dans  son jardin durant 4 ans. Son histoire n’est pas banal, il est complètement autodidacte et à acquis à présent une forte expérience depuis une dizaine d’année de navigation dans différents océans. 
Nadia et José sont les 2 autres équipiers de cette aventure. Ce couple du Sud de la France son en voyage régulièrement et aventuriers des mers de temps à autres.
Ce Jeudi matin, nous allons avec José faire les courses du frais, c’est-à-dire les fruits, les légumes et produits laitiers. Pendant que Nadia et Bernard mettent en ordre le bateau pour le départ. De retour au port nous chargeons l’avitaillement et nous voilà prêt pour lever l’ancre. Un petit apéro, un tour à la pompe et nous voilà parti.

La sortie du port se fait au moteur comme d’habitude et une foi un peu au large nous pouvons hisser la grande voile et dérouler le génois (grande voile à l’avant du bateau). Le vent nous est favorable et nous gardons le cap sud ouest.
Bientôt la terre n’est plus en vue, c’est alors que me voilà partie pour ma première nuit de navigation. Le vent ne cesse de forcir avec des pointes à plus de 40 nœuds, il est légèrement de travers et nous donne une très bonne allure de 12 nœuds. Le problème dans ces conditions est l’orientation quasi de face des vagues, qui bougent énormément le bateau et son équipage… 



Il est 19h et nous sommes déjà tous malade. La première gerbe est assez soulageante car copieuse, mais les suivantes ne sont que bruits et crachats. Et ce cela  dans une mer déchaînée où l’on croit que le bateau se fracasse sur chaque vague, et en avant et en arrière et on gite (pencher) de manière que je ne pensais pas réalisable. Je peux vous assurer que les montagnes russes c’est vraiment de la rigolade en comparaison.
Donc vous l’avez compris, cette première nuit fut, on peu le dire assez horrible, mais encourageante dans la bataille à venir avec cette force immense et indomptable. Je comprends alors aussi le rôle du capitaine, qui lui aussi malade, a passé toute la nuit à gérer. J’étais avec lui lors du passage au cap feu, c’est là que la mer a été la plus forte. Les vagues arrivaient sur nous de sortes que j’avais l’impression de pouvoir les toucher de mes mains. La magie de cette nuit fut aussi d’être illuminée par une intense pleine lune.

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