dimanche 30 mai 2010

16 au 26 mai – Cordillère Huashuash (PE)



Départ matinale en minibus, le trajet dure environ 5 h pour se rendre au point de départ situé au pied de la cordillère. En route nous faisons connaissance avec notre guide Esteban et l'aide guide Emerson avec qui nous allons passer 10 jours dans la montagne entre 4000 et 5000 m d'altitude.

L'équipe de porteurs est présente à notre arrivée, il y a Samuel l'ariero, Mulan le cheval et 5 mules qui non pas de prénoms. Les pauvres mules c'est elles qui vont se coltiner tout notre équipement constitué de nos gros sac à dos, 2 grandes tentes pour manger, une petite pour les WC, 3 tentes pour dormir et 4 caisses avec le matériel de cuisine, la nourriture et le gaz.

Ça y est, nous partons pour une randonnée qui va durer 10 jours. Après 2 h de marche les mules accompagnées de Samuel nous dépassent. Très vite nous ne les voyons plus. Elles avancent très rapidement, parfois même elles se mettent à courir, elles sont vraiment folle ces mules !!!

Les journées sont bien organisées. A 6h30 réveil dans la tente avec une infusion de feuilles de coca (la coca à l'état naturelle n'est pas une drogue, elle a des vertus pour l'altitude). A 7h petit déjeuné constitué soit de pancake, omelette, sandwich au fromage, soupe d'avoine ou de quinoa et de pain avec beurre et confiture.

Départ du camp à 8h. Vers 10h30 nous mangeons un fruit et une barre de céréale, cela redonne du peps jusqu'au déjeuné qui a lieu vers 13h, il est constitué de salade de légumes (facile à digérer). Les journées de marche se finissent généralement aux environs de 16h, cela est bien suffisant.

Un petit brin de toilette et nous prenons un 4h bien agréable. Ensuite on nous sert le diner vers 19h. Et dodo en général à 20h. Il fait nuit à 18h et il fait assez froid quand il n'y a plus de soleil, c'est pourquoi en plus de la fatigue, nous ne veillons pas longtemps.

La nourriture a été très bonne et variée, c'est surprenant ce qu'ils font avec peu de chose. Nous avons même eu le droit à une truite chacun. Tout les dinés commence par une soupe, cela réchauffe bien surtout si on met beaucoup de Chilé (mélange d'oignon et de piment, ça arrache !!!). Ensuite un plat avec généralement du riz ou pâtes avec divers légumes, toujours un régal !

Voilà, à part la nourriture qui est quand même importante, le trek en lui-même a été super sympa. Le groupe constitué de Christelle, Cédric, Sonia et Thomas a bien fonctionné. On c'est tous très bien entendu, on a bien rigolé et bien galéré dans cette cordillère.

Je l'ai remerçis pour ces bons moments partagés. Il faut remercier aussi nos guides et notre ariéro sans qui cela n'aurait pu être possible et avec qui le groupe c'est aussi super bien entendu.


Pour une première expérience de montagne, j'ai trouvé ça génial. Les grands espaces qui s'offre nous, procure une sensation de bien être. Il faut mériter ces paysages et surtout ce silence que rien ne perturbe. Il arrive que par ci ou par là vive une famille ou deux vivent dans de petites cabanes au toit de chaume.

Ils vivent de manière très rudimentaire d'élevage et d'agriculture. Les conditions climatiques sont quand même très rudes, ils ont le visage marqué, comme brulé par le froid et le soleil.

Parfois j'aime bien la vie d'ermite, mais là c'est un peu trop retiré de tous pour moi, pour y vivre. Par contre être de passage et pouvoir simplement ressentir ne serrait-ce qu'un moment ce que peu être cette vie est très intéressant.

Un petit plus dans leur manière de subvenir à leur besoins est un genre de taxe que chaque touriste paye. Cela s'appel taxe pour la communauté, on là payé quasiment tous les jours. C'est un genre de droit de passage, c'est marrant car au milieu de nul pars se trouve une porte fermé par un cadenas au près de laquelle attend une personne.

Elle ne nous est ouverte qu'après paiement. Ce genre e chose est normal dans les lieux de trek, elle est souvent mieux organisée sous forme d'un permis de trek payé une seule fois à l'agence qui organise.

Pour vous décrire les déverses journées, se n'ai pas facile. Il est vrai que grimper jusqu'en haut de col à 5000m n'ait pas facile mais ça se gère tranquillement grâce à un rythme contrôlé. Quand on arrive en haut on est à la fois fier et soulagé. La descente n est pas de tout repos non plus, mais on sait quelle mène à notre campement que Samuel a soigneusement monté avant notre arrivé.

Ce trek était quasiment tout confort à part une soirée où la pluie c'set invité. Dans la tente où nous mangions, à commencé à se former un genre de petit ruisseaux, moi qui était en tongue, j'ai eu les pieds un peu mouillé, ce n'était pas trop marrant, quoi que.

A mi parcours, nous avons pu profiter d'un après-midi complet dans des sources thermales. Elles étaient très chaudes tandis qu'extérieurement la température n'était pas au plus haut. J'ai pu savourer une bonne bière dans une piscine d'eau chaude à plus de 4000m, c'était assez inhabituel.

On à tous profité de ce moment pour faire un décrassage complet. Il faut dire que c »était la pause avant l plus dure journée du trek et en effet ça n'a pas été facile.

Ah oui petite chose supplémentaire, on est repartis des sources thermale avec un mouton vivant que l'on na nommé Teuz. Il a été notre pote jusqu'à ce triste jour où on lui a coupé la tête et soigneusement découpé afin de le préparer pour la Pachamanca. C'est une tradition dans cette région que le dernier jour nous mangions tous ensemble un mouton et des légumes préparés d'une façon spéciale.

Ils font d'abord chauffer des pierres pendant 3 heures, qui après sont éparpillées afin de faire un tapis. Dessus on y jette des pommes de terre, des patates douces et un truc qui ressemble à la carotte. Ensuite on dispose les morceaux de mouton enveloppé dans du journal. On recouvre tous ça d'herbe verte, d'une toile de jute, d'une bâche plastique et enfin le tous est recouvert de terre. On y plante une croix afin de respecter la tradition et on attend 45 minutes. Le résultat est évidement très bon, ça été une belle récompense de fin de trek.

Voilà, il c'est passé tellement de bonne chose que je ne peux tous écrire, en tous cas tous c'est super bien passé. Je crois que je referais ce genre de randonnée.

Je vais me rendre ensuite à Cuzco, a quelques 30 heures de bus de Huaraz. Je compte visiter le Machu Pichu qui est l'une des 7 merveille du monde. A bientôt.



15 mai - Huaraz (PE)


Pour faire un trek, il faut commencer par s’habituer à l’altitude. C’est pourquoi aujourd’hui nous faisons une ballade d’acclimatation. Sur le chemin se trouve un tombeau, l’accès se fait par un petit tunnel. Ça fait bizarre de s’engouffrer dans ce lieu connaissant sa vocation.

La ballade se transforme en réelle randonnée, nous traversons des ruisseaux, des canyons, des prairies peuplées de chevaux semi sauvages et de nombreuses vaches et taureaux.

Après 5h de marche nous arrivons à un lac sur le bord duquel nous déjeunons.

L’altitude provoque un mal de tête, un peu comme une compression intra crânienne, et cela une grande partie de la journée. 10 heures après notre départ nous voilà arrivé au terme de cette journée qui a été éprouvante pour tout le monde. Le repos est mérité car le départ pour le trek est à 5 heures du matin.

samedi 15 mai 2010

14 mai - Huaraz (PE)

Avec Christelle nous avons rendez-vous devant l’hôtel avec un guide afin de faire une première balade d’acclimatation. Ce genre de petite randonnée est nécessaire si on ne veut pas avoir de problèmes avec l'altitude.

Accompagné d’Estéban, nous allons donc en taxi sur les hauteurs de Huaraz à environ 3250m alt., pour effectuer un parcours d’environ 2h30. C’est la ballade de la Mina Pina, son nom est tiré du fait qu’il y a de nombreux pin dans le secteur et que ce trouve à cette endroit un village d’employés de la mine d’or de Huaraz. Nous nous retrouvons dans une zone rurale où le calme règne. Des travailleurs par ci, des animaux par là, on ressent la tranquillité mais aussi la dureté de cette vie d’altitude.

Niveau marche, il est vrai que la montée est difficile, le souffle est court, mais je pense que l’on s’habitus rapidement. Bref, cette ballade a été très agréable, le guide super sympa et l’effort moindre.

Au retour nous retrouvons Sonia et Thomas, deux Français avec qui Christelle et moi allons faire le trek de Huaycaran pendant 11 jours. Cédric le dernier participant doit arriver demain matin. Le départ est prévu pour le Lundi 17 au matin à 4h30.

13 mai - Huaraz (PE)

Ce matin, je vais visiter le musée de Huaraz sur les civilisations pré-incas de la région Hancash.

La visite est intéressante, il y a de nombreux vestiges archéologiques. Des corps sortis de leurs sépultures sont aussi exposés. Traditionnellement, ils étaient enveloppés d’un linge, puis assis recroquevillés dans une sorte de petites cabanes. Ils font parties de la civilisation Recuay (200-600 ap JC), leurs états de conservation est assez impressionnant, un peu à la mode des égyptiens.

Au centre du musée se trouve le jardin des pierres appelé le Parque litico. C’est un ensemble de monolithes gravé, il est considéré comme étant le plus grand du continent. Je passe une heure à flâner tranquillement dans ce lieu joliment fleuri.


12 mai - Huaraz (PE)

Je suis allé chercher Christelle à l’arrêt de bus vers 17h. Arrivant directement de France, elle est fatiguée, ce qui est normal. Je me rappelle mes premiers jours et c’est vrai que ce n’est pas facile.
Avec 7 heures de décalage on a vite l’impression qu’il est super tard, d’autant plus qu’ici il fait nuit à 18h.

Malgré la fatigue, j’ai quand même pu lui montrer la fête del Senor de Mayo, dont c’est le dernier jour.

jeudi 13 mai 2010

11 mai - Chavin de Huantar (PE)

Après 3 jours de fêtes, il est temps de se reposer un peu. D’autant plus que mon hôtel « La Cabana » est situé juste à côté de la place de la Soledad, lieux des festivités. C’est vous dire que les journées et les nuits ne sont pas calmes du tout.

Je décide donc de changer d’air, en commençant par mon hôtel. Je vais à « La Fuente del Virgen » où le prix est le même pour plus de tranquillité.

Ensuite départ du bus à 8h du matin, pour me rendre à Chavin de Huantar (alt. 4000m), lieu très connut au Pérou pour son site archéologique. Il est considéré comme l’un des plus anciens du continent (env. de 1200 à 300 av JC). Il est inscrit au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO.

Au bout de 3h, après avoir passé le lac de Querococha, un col à 4500m et un tunnel glacé, j’arrive à Chavin. Durant toute la route j’ai discuté avec Lucio, un habitant de Huaraz très sympathique. Au fur et à mesure du trajet il me décrivait le paysage, c’était très intéressant. Voyager seul, a cet avantage de faciliter le contact avec les locaux.

Le site archéologique est situé à 10 min du centre ville, au pied d’une montagne, entre 2 fleuves. Il servait de lieu de culte et de cérémonies destiné entre autre à favoriser les récoltes.

Les ruines, de forme pyramidale sont quasi entièrement recouverte par la végétation, mais on perçoit très bien quelle devait être l’ampleur du site il y a 2500 ans. De petites pyramides entourait une place centrale.

L’accès à celle-ci était très protocolaire, selon son statut. Des cérémonies agrémentées de quelques substances hallucinogènes (Cactus San Pedro) y était pratiquées. Il y a un réseau complexe de galerie permettant l’accès en divers lieux, mais aussi à drainer les eaux de pluies. Au carrefour de ces galeries se trouve un monolithe de 4m53, gravé sur son ensemble.

Les gravures se composent des principales figures divinisées par la culture Chavin (jaguar, serpent, aigle), mais aussi de formes zoomorphes que l’on retrouve aussi dans une série de têtes. Celle-ci étaient encastrée sur un grand mur extérieur, leurs rôle n’est pas encore bien déterminé, toutefois elles ont été enlevées pour être conserver dans le musée national de Chavin.

C’est après avoir traversé le village et mangé une truite au passage que j’arrive au musée. Je n’ai pas de chapeau et je sens que je suis entrain de grillé. Je ne pensais pas qu’a 4000m de le soleil serait si violent.

Le musée présente une grande collection de diverses pièces retrouvées sur le site, telles que des instruments de musique, têtes zoomorphes, pierres et monolithes. Toutes sont plus au moins bien gravé. Cette civilisation faisait de la gravure un art que tout le monde ne pouvait pratiquer.


mercredi 12 mai 2010

08 mai - Huaraz (PE)

J’arrive à Huaraz, à une altitude de 3000 m, elle est située au nord du Pérou coincée entre la cordillère Blanche et le cordillère Noire. C’est le plus grand centre de départs de treks de la région. Il y fait assez chaud la journée et un peu froid la nuit (25°-8°)

Après la grisaille de Lima, il est agréable de trouver le soleil. Cette ville est super sympa, elle a une dimension humaine, les gens y sont plus amicaux qu’à Lima. Mais il faut dire aussi que je suis arrivé pour le début de la fête del Senor de Mayo qui est officiellement le patron de Huaraz, donc c’est la plus grande fête de Huaraz.

El Senor de Mayo était un paysan qui avait un petit lopin de terre sur lequel il travaillait durement, il y fabriqua une croix sur laquelle il y aurait eu des apparitions. Les gens du village édifièrent un temple à l’endroit même où il vécu.

Ces célébrations sont très traditionnelles, de nombreux groupes y défilent dans les rues puis sur la place de l’église et enfin dans l’église. Chaque groupe d’une vingtaine de danseurs est accompagné d’une banda avec tambours et flûtes.

La danse est très rythmée et je peux vous dire qu’à 3000m d’altitude, il faut une certaine endurance. Ce qui est impressionnant c’est qu’il danse des heures durant sans s’arrêter. Ils portent des costumes imposants et des masques, se qui ne doit pas leur faciliter la tache. Garçons et filles âgées de 5 à 25 ans se mélanges pour réaliser une chorégraphie synchronisée, alimentée de sifflet et de cris. Cela me fait un peu penser aux danses indiennes. Les danseurs et danseuses sont joyeux et chaque fois que le rythme descend, et bien ça repars de plus belle.

Tous les jeunes qui veulent, peuvent faire parti de ces groupes, dans la mesure du possible, car cette fête dure 5 jours, du samedi matin au mercredi soir, difficile à concilier avec le travail. Les défilés commencent vers 10h pour se terminer vers minuits. Pendant toutes ces heures de nombreuses fusées pétard sont lancées.

Durant ces 5 jours des offices sont célébrés en l’honneur del Senor de Mayo. Le dimanche soir est ponctués d’un feu d’artifice et petits concerts sur une scène.

Ces nuits festives sont alimentés d’une consommation impressionnant de bière, la rue se transforme petit à petit en grande soulerie. Tout cela dans une superbe ambiance. J’ai passé une grande partie de la nuit avec un groupe de jeunes péruviens, je me suis vraiment bien amusé.

Avec tout ça, il est nécessaire de s’alimenter et c’est pour ça que de nombreuses petites échoppes proposent des petits sandwiches au cochon. Des dizaines de stands sont alignés, le cochon grillé étant mis au premier plan pour attirer le client. Ces sandwiches sont excellents et relevés comme j’aime.

C’est vraiment excellent de participer aux fêtes, on peu vraiment voir comment s’amusent les gens. Je crois que si je peux, je vais essayer d’en faire d’autres durant ces 3 mois.